L’Arabie saoudite a ouvert toutes les portes du monde arabe à la Chine officiellement lors du premier Sommet sino-arabe. C’est ce que déclare Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique et sociale (Caraps) de Genève, lors de son intervention sur RT France.
Pour Riadh Sidaoui, cette ouverture sur la Chine intervient dans un contexte où le prince héritier Mohamed Ben Salman a subi plusieurs humiliations de la part des forces américaines, notamment de l’administration Biden et de celle de Trump. «C’est pour cette raison qu’il s’est orienté vers la Chine», analyse-t-il.
«D’ailleurs, lors d’une interview, il affirme la disposition de son pays à vendre le pétrole saoudien à la Chine par monnaie chinoise», argumente-t-il. L’analyste tunisien considère qu’il s’agit d’un coup dur pour l’économie américaine. «Est-ce que c’est un nouveau choix de la politique saoudienne de s’orienter vers la Chine et aussi la Russie ou est-ce un choix tactique? Personnellement, je pense que c’est un choix stratégique», estime-t-il.
A la question de la journaliste pour savoir si les liens entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Arabie saoudite sont en train de s’effriter, Riadh Sidaoui répond par l’affirmative. Et d’estimer que le pacte du Quincy entre les deux pays signé en 1945 est devenu caduc. Riadh Sidaoui considère, également, que les accords entre la Chine et les pays arabes sont des accords gagnant-gagnant.
D’ailleurs, d’autres pays arabes ont d’excellentes relations avec la Chine, notamment l’Algérie. «La Chine est le premier partenaire stratégique de l’Algérie», lance-t-il. L’Algérie a présenté, officiellement, sa demande pour rejoindre les BRICS, ce qui renforcera encore plus les liens entre l’Algérie et la Chine.
Le politologue affirme, également, que la Chine n’exerce pas un droit d’ingérence dans les affaires internes des pays arabes, elle n’a pas de passé colonial dans le monde arabe et ne donne pas de leçon de droits de l’homme, contrairement aux Etats-Unis d’Amérique.
Pour le cas de la Tunisie, le politologue estime que Kaïs Saïed est sur la bonne voie notamment après sa rencontre avec le président chinois en marge du Sommet sino-arabe.
2022/12/10
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